En immersion - Épisode 1
À l’occasion de la reprise de nos stages, nous allons vous faire partager le quotidien de l’équipe en vous ouvrant les portes des coulisses, en donnant la parole à ceux qui œuvrent dans l’ombre pour vous permettre de vivre une expérience exceptionnelle. Pour ce premier épisode, honneur à celui qui a la lourde tâche de vous nourrir, notre cuisinier.
À quoi ressemble ton quotidien ?
Avec trois repas à préparer par jour, plus les barres énergétiques, quelques snacks, les journées sont chargées. Ça commence tôt le matin avec le petit-déjeuner, puis j’enchaine avec la préparation du déjeuner quand l’équipe part rouler. Tout doit être prêt quand ils rentrent de sortie. L’après-midi, il faut souvent faire quelques courses pour le lendemain, puis je termine ma journée avec la préparation du dîner. C’est un job à plein temps mais c’est hyper gratifiant, car tu ne vois jamais une assiette ou un plat revenir à moitié vide ici…
Qu’est-ce que tu leurs/nous prépare ?
Le menu évolue quasiment chaque semaine, même si certaines recettes reviennent régulièrement. On s’adapte aux saisons, aux envies de chacun quand c’est possible, et aux produits - frais - que l’on trouve en magasin. L’idée c’est que ce soit beau, bon, sain, et dans des quantités adaptées, c’est très important. On essaye aussi de leurs faire découvrir des saveurs et des associations de produits originales, avec des recettes simples qu’ils pourront refaire à la maison. S’ils repartent de Majorque avec l’envie de se mettre à la cuisine, c’est la cerise sur le gâteau !
Est-ce différent que de cuisiner dans un restaurant ?
Complètement ! Le cycliste a faim. Très faim ! On m’avait prévenu avant de venir mais j’avoue que ça dépasse tout ce que j’avais pu imaginer. En termes de quantité et de calories, c’est colossal ce qu’ils peuvent avaler chaque jour. Il faut voir leur tête à la descente du vélo. Avec toute l’énergie qu’ils dépensent, les portions n’ont rien à voir avec de la restauration « classique ». On fait aussi très attention à la qualité des produits qu’on utilise. Faire du sport trois, quatre ou cinq heures par jour, ce n’est pas anodin pour l’organisme, donc il faut vraiment veiller à recharger les batteries avec le bon carburant.
En chiffres, ça donne quoi ?
Pour certains coureurs, on dépasse les 6000 calories en comptant la sortie et le reste de la journée ! L’équivalent de la dépense énergétique pour trois jours d’une personne « normale ». C’est fou ! L’avantage avec les capteurs de puissance, c’est qu’on connaît exactement les calories dépensées par chaque coureur, chaque jour. Les différences peuvent être grandes en fonction du poids et de l’intensité mise par chacun. On regarde ces chiffres après chaque sortie. Nous sommes les seuls à faire cela. C’est pourtant très important car ça permet d’adapter les proportions aux besoins réels de chacun, et d’éviter qu’un coureur ait encore faim en sortant de table. Il n’y a rien de pire pour un cycliste que d’avoir un coup de fringale à 17h, car on connait la suite… Tout peut y passer pour assouvir une pulsion de faim, et souvent le pire : glace, bonbons, pizza, etc.
Et l’ambiance à la Villa ?
C’est super convivial. L’équipe vit quasiment dans une bulle, staff et coureurs mélangés. On rencontre des personnes aux parcours complètement différents, mais animés par la même passion. C’est super sympa comme ambiance, on se croirait parfois en colonie de vacances. On a juste un peu vieilli mais on reste de grands enfants.
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